Après la vague « big data » et « open data », l'intelligence artificielle (IA) occupe désormais la première place dans l'actualité, tant au niveau du grand public, des entreprises que des administrations. Le développement des usages de l'IA confirme cependant que la donnée - notamment ouverte - reste un pilier essentiel pour connaître, comprendre et prendre des décisions éclairées.
Aujourd’hui, l'acculturation à la data par le plus grand nombre est donc devenu un prérequis incontournable. Sans cela, comment identifier, mobiliser et valoriser les données afin de proposer des services à la population efficaces ?
Lors de ce webinaire, le 5 juin 2025, les participants ont ainsi pu découvrir les démarches collaboratives, déjà engagées ou en projet, favorisant le développement d'une véritable culture de la donnée (ouverte) à l’échelle du Grand Est.
A noter : les présentations ci-dessous sont également diffusées sur la chaîne YouTube DataGrandEst.
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Développons l'(open) data avec DataGrandEst
Guillaume RYCKELYNCK - Région Grand Est / DataGrandEst
Le projet OD4Growth : offrir de nouveaux services grâce à l'ouverture des données
Benjamin LALLEMAND - Grand Est Développement
Parcours Data : comment associer les décideurs à la démarche ?
Jacques PRIOL - CIVITEO
FAQ
Benjamin LALLEMAND indique que Grand Est Développement est l’agence régionale au service de la transformation industrielle, environnementale et numérique des entreprises et des territoires du Grand Est. Pour cela nous soutenons la structuration des projets d'innovation, nous coorganisons l'implantation de nouvelles entreprises et aidons à l'évolution de la commande publique. A noter que depuis Janvier 2025 Grand E-Nov+ est devenu Grand Est Developpement.
Selon Benjamin LALLEMAND, il est vrai qu’il y a toujours des personnes réfractaires, mais dans le cadre du groupe projet OD4Growth nous avons surtout travaillé entre acteurs plutôt motivés et convaincus. Nous avons aussi eu des échanges avec des sociétés privés qui travaillent sur l'open data. Un frein que je n'ai pas évoqué dans ma présentation et qui est central c'est « le manque de temps ».
Un autre freins important rencontré dans les collectivités réside dans la difficulté à embarquer toutes les personnes nécessaires à la réussite des projets dès le début. Pas seulement sur le développement technique, mais aussi pour le déploiement opérationnel.
Pour convaincre une personne de s’engager dans un projet, il faut lui démontrer le potentiel de l’open data. Il faut mettre en place des bases de communication et de construction des projets qui permettent à chacun de mesurer l’importance de la problématique à traiter, de proposer des solutions et de visualiser le changement, les retombées pour avoir envie de s’engager et de comprendre que son rôle est important dans la démarche.
Selon Jacques PRIOL, on fait tous le constat que l’open data tel qu’on l’avait imaginé, avec l’espoir de générer un engouement de réutilisation et créer des milliers d’emplois à l’échelle européenne n’est pas réellement au rendez-vous.
Par contre, on se rend compte que les collectivités qui publient le plus de données sont celles qui utilisent le mieux les données. Les plus grand utilisateurs sont les services publics pour développer des services aux usagers. Bien souvent au sein même de sa propre structure.
Ainsi, il est vrai que certains jeux de données nécessitent un effort peut être pas à la hateur de la réutilisation, mais l’open data répond à une approche stratégique globale de partage et réutilisation des données et d’objectif de transparence.
Il y a un équilibre à trouver entre les efforts et les usages.
Sur les nouveaux portails open data il est vrai que l’on voit de plus en plus une volonté d’éditorialiser les données et mettre en avant des tableaux de bord et autres valorisation.
Guillaume RYCKELYNCK indique que selon lui, il faut en effet distinguer l’accès aux données (plutôt technique) de la volonté de certains utilisateurs à disposer d’informations.
La question de la qualité des données est également un sujet très important dans l’open data. On a longtemps privilégié la quantité de données publié et négliger la leur qualité et leur mise à jour régulière. Favoriser la qualité devrait aussi favoriser les réutilisations.
Guillaume RYCKELYNCK indique que l’on est obligé de faire des choix. Dans le cadre de DataGrandEst on a mis le focus sur les données budgétaires car cela semblait assez simple à traiter (cf. première présentation).
L’objectif avec le nouveau portail DataGrandEst est de donner plus d’autonomie aux acteurs du territoire et d’offrir des espaces d’échanges ouverts via la plateforme collaborative eXo Platform. Cela permettra on l’espère de voir émerger des communauté autour de différents sujets. Les déchets peuvent être un exemple.
Guillaume RYCKELYNCK indique qu’il y a des informations sur l’usage et le téléchargement des données à partir de la plateforme DataGrandEst. Cependant, on n’a pas d’indicateur au sens de la mesure de l’impact et de l'efficacité. C’est un sujet complexe. Les chiffres peuvent avoir plusieurs interprétations et conduire à des erreurs de perception.
Par exemple, une donnée peut être téléchargée que quelques fois mais constituer un élément essentiel dans la prise de décision ou la mise à disposition d’un service public, comme les secours offerts par les SDIS.
Autre élément important : quand on fait de l’open data, par défaut les gens ne s’authentifient pas et ne déclarent pas l’usage qu’ils font de la donnée. Par ailleurs, la donnée peut se retrouver sur différents portails. Il est donc très difficile d’en mesure l’usage réel.
Benjamin LALLEMAND précise que les actions de soutien présentées ici dans le cadre de OD4Growth seront réalisées d'ici février 2026 en cohérence avec le déploiement du nouveau portail DataGrandEst, la mise en place des démarches d’ambassadeur (open) data et du parcours data à venir.